Dans ce troisième module et dernier module, nous verrons ce qu'il nous est possible de faire pour recueillir et analyser les données de façon éthique.
De nos jours, il existe des alternatives plus éthiques et plus respectueuses de la vie privée des utilisateurs, qui permettent également d’optimiser l’expérience utilisateur d’un site web.
C’est notamment le cas de Matomo, un service recommandé par la CNIL, qui est dispensé du consentement de traçage, en d’autres mots, Matomo a le droit de retirer ses bannières de consentements à l’entrée d’un site web.
Matomo est un logiciel libre (la licence GNU General Public License(1) accessible ici : https://matomo.org/licences/) qui permet de récolter des informations pertinentes et fiables sur le comportement des utilisateurs notamment parce que la protection des données confidentielles de la plateforme est très poussée. De plus ces données sont protégées par Matomo car elles vous appartiennent à 100% sans l’intervention d'aucune source externe.
De ce fait, cela permet en premier lieu d’être conforme à la RGPD en proposant un tracking éthique et de respecter la vie privée des utilisateurs mais aussi d’améliorer le parcours utilisateurs car en effet les bannières de consentement font chuter le trafic des sites web, les enlever permet donc d’améliorer le trafic du site en palliant à cette problématique. Utiliser Matomo comme alternative à Google Analytics permet donc de mieux prendre en charge la collecte et la protection des données tout en assurant à l’utilisateur son expérience sur le site web qu’il consulte.
Nous le savons, aujourd'hui la protection de nos données est un enjeu majeur, et la culture libre et les logiciels open source sont une opportunité de mieux protéger ses données personnelles.
Mais quelle relation existe-t-il entre la protection des données et la culture libre et les logiciels open source ?
Enfaite, il existe une relation très étroite entre ces deux choses car la culture libre permet à l’auteur d’une œuvre de partager son travail tout en préservant certains de ces droits avec l’utilisation de licence libre comme créative Common par exemple, mais aussi comme l’utilisation de politique de non suivi (DNT) respectueuse de la vie privée comme celle que propose la fondation Electronic Frontier qui offre la possibilité de s’engager dans une démarche Do No track qui permet aux utilisateurs de contrôler la collecte et l’utilisation de leurs données personnelles. Un logiciel open source se rapproche sensiblement de la notion de culture libre car son code est accessible et modifiable à la seule différence que la licence peut changer.
La culture libre tout comme les logiciels open source favorisent donc la collaboration, la clarté et la créativité et offrent aussi des alternatives aux services qui collecteraient ou utiliseraient les données de manières abusives.
En étant un logiciel open source il offre une totale transparence sur son fonctionnement, ce qui permet à l'utilisateur de comprendre de quelle manière sont traitées ses données afin d’éviter tout tracking opaque et intrusif ou exploitation abusive par des tiers.